Le plaisir de travailler sur la CDPH

Le projet a été lancé en mars 2017, lors d’un événement auquel tous les membres de l’association ont été conviés. La direction de projet a ensuite travaillé le concept. Douze institutions se sont déclarées prêtes à y participer. Dans une première étape, nous avons organisé plusieurs workshops portant sur la CDPH, en particulier sur l’autodétermination et la participation. Dans un deuxième temps, les plans d’action ont été élaborés. Dans une troisième phase (printemps 2019), le plan d’action sera mis en consultation au niveau de l’association. Parallèlement, nous produirons une brochure à ce propos pour le public.

Lorsque INSOS SG-AI a démarré le projet, il était évident que l’autodétermination et la participation en seraient les éléments centraux. Par conséquent, au moins deux clientes et clients par institution de-vaient y participer, indépendamment de leurs compétences cognitives et autres. Les discussions ont incité les participantes et participants à poser des questions sur l’organisation des workshops et de leurs contenus.

D’une part, cette démarche a renforcé la confiance en soi des clientes et clients. D’autre part, les res-ponsables de projets ont appris à aborder avec encore plus de sensibilité les questions autour de l’auto-représentation. Penser autrement la question de l’auto-représentation est un défi pour tous. Les chan-gements ne sont pas forcément spectaculaires. Ce qui change avant tout, c’est la perception des pe-tites choses du quotidien, apparemment insignifiantes. Cela exige de chacun de la persévérance, mais aussi la volonté d’y investir du TEMPS, du temps et toujours du temps.

• La sensibilisation est le b.a.-ba.
• Le chemin conduit de l’autodétermination aux limites de l’autodétermination et, de là, à la CDPH – et non l’inverse.
• Investir de l’argent dans la « fabrication maison » de workshops adaptés aux besoins, plutôt que dans des présentations externes onéreuses, était un bon choix. Le temps consacré pour ce faire ne doit cependant pas être sous-estimé. Cela nécessite beaucoup de ressources internes.
• Travailler si possible à partir de la base s’est avéré payant et amusant.
• Si les responsables de projet ne sont pas membres de la direction, leurs compétences décision-nelles dans le plan d’action institutionnel interne sont limitées, ce qui constitue un inconvénient.
• Davantage de participation conduit aussi à davantage de conflits – mais c’est un précieux terrain d’apprentissage.
• Les clientes et clients deviennent des ambassadrices et ambassadeurs de la CDPH.
• Les collaboratrices et collaborateurs sans handicap ont aussi du plaisir à plus de participation.
• Il y a des résistances à tous les niveaux hiérarchiques, aussi au sommet de la hiérarchie.
• Après le projet, le véritable travail peut enfin commencer avec la mise en œuvre au quotidien.